Le challenge MONTCALM, ce sont cinq courses magnifiques et chaleureuses dans un décor majestueux.
La picapica, 100 km, 11000 D+, dont c'était la première édition et qui a été arrêtée par mesure de sécurité après le gros orage de vendredi.
Le marathon du Montcalm, 42 km, 2580 D+.
Le trail des novis, 25 km, 1250 D+. Les novis, ce sont les nouveaux mariés. Le parcours du trail suit le "chemin des novis" que ceux-ci empruntaient après leur mariage pour faire le tour des villages voisins.
Le trail des mineurs, 13 km, 650 D+.
Le KV, qui fait bien plus que le kilomètre mais, par bonheur, n'est pas tout à fait vertical.
La folie n'excluant pas quelques brefs mais salutaires instants de lucidité et n'aimant pas trop les défis perdus d'avance - même si je déteste les paris gagnés d'avance - et bien que fortement tenté par le marathon, j'avais heureusement opté sagement pour le 25 km. Bien m'en a pris.
Le 18-8-18, départ à 8h30, un premier kilomètre dans Auzat, presque plat, et on entame la montée, et pour monter, ça monte ! Sur 5 km de montée ininterrompue, 600 D+, avec des portions à 25%, dans une chaleur moite et dans les portions les plus pentues, j'ai l'impression d'être dans un sauna. Quelques passages de boue, de caillasse, des cailloux qui glissent, des cailloux qui roulent, dans les montées comme dans des descentes tout aussi raides.
Ici, on n'a même pas le temps de se demander si l'on s'ennuie, pas d'alternative du genre trottoir de droite ou trottoir de gauche, juste un trail, un vrai, dans la nature, la vraie, superbe et généreuse, qui donne envie de se dépasser, ou du moins d'essayer, un trail qui monte, qui descend et qui tournicote dans une montagne qui sait aussi se faire rude et impitoyable à la moindre faiblesse. Un trail comme on aime !
Dans la dernière montée, vers Saleix, je commence à avoir des crampes. En haut, une bénévole me crie "courage, maintenant que de la descente". Hélas, je crains bien plus la descente que la montée. Et je préfère ne pas risquer de me ramasser dix mètres en contrebas. Tant pis pour le chrono, la sécurité d'abord. Enfin, de retour à Auzat, un petit sprint pour finir. Bon sang, c'est dur, mais c'est aussi 3h39'40" de bonheur !
Que dire encore ? De l'eau à tous les ravitaillements ; pas d'organisateur indélicat qui vous retarde pendant que ses acolytes démontent le capteur avec dix minutes d'avance sur l'heure prévue, mais, cerise sur le gâteau, outre les récompenses au scratch, pour la première et le premier de chaque catégorie un assortiment de produits du terroir. Sympa, non ?
Alors, si, ce que je conçois fort bien, vous préférez les courses gentilles, à travers parcs et jardins, le long du canal de l'Ourcq ou sur les bords de Marne, le challenge Montcalm n'est pas fait pour vous.
Mais si vous aimez les défis qui ne sont pas gagnés d'avance, si vous appréciez les courses chaleureuses mais qui ne se laissent pas dompter facilement, alors, n'hésitez pas, le Montcalm, vous allez adorer.
En tout cas, comme l'aurait dit Yoda, Montcalm, je garde.
Un seul regret, j'espérais apercevoir au moins un ours ! Bah ! Ce sera pour la prochaine fois :)