Dimanche 8 décembre 2019 - Marathon de l'espoir de Sully sur Loire

Troquer la nuit pour la lumière, la boue pour le bitume, 76km pour 42, la pluie… pour la pluie, et la Saintélyon pour un marathon !
Explications....

Il y a 6 mois, lors d’une soirée un peu arrosée, Renaud a profité d’un moment de faiblesse de ma part pour nous inscrire à la Saintélyon 2019 (1er déc.). Pour ceux qui ne connaissent pas encore, c’est une course de cinglés, 76km et 2100 de D+ courus de nuit entre Saint Etienne et Lyon, et en hiver SVP...
Après avoir retrouvé un brin de lucidité, j’ai posé MES conditions ! OK, mais je ne prendrai le départ que par temps raisonnablement sec. Hors de question de courir toute une nuit glaciale dans la boue et sous la pluie !!!

Ceci dit, on a fait le job côté prépa. Sorties longues de nuit à la frontale, gros kilométrage, 15 derniers jours de repos relatif pour gagner en fraîcheur. Bref on était fins prêts. J’ai même eu l’honneur de me voir attribuer un dossard élite avec le traitement de faveur qui va avec (sas dédié, attente au chaud et entrée au dernier moment sur la ligne de départ).
Mais les imprévus familiaux se sont accumulés (rien n’est jamais simple avec 4 enfants), et la météo s’annonçait catastrophique.... C’est donc sous la couette que nous n’avons pas fait la Saintélyon !

Alors pour ne pas clôturer l’année sur un « raté », on coche de suite une nouvelle course pour le WE suivant. Coup de cœur pour un marathon que l’on ne connaît pas, celui de Sully-sur-Loire, qui porte le joli nom de «marathon de l’espoir» et dont les bénéfices seront reversés au Téléthon. Pour le coup, notre entraînement ne correspond plus du tout, et voilà maintenant 3 semaines qu’on se repose… mais tant pis, on a juste l’intention de se faire plaisir et de participer !

Le marathon de Sully propose une grande boucle dans la campagne du Loiret et offre une arrivée au pied du château. Trop beau ! Près de 1200 coureurs sont inscrits, avec la possibilité de courir en solo ou en relai par équipes de 2 à 5 personnes. Idéal pour animer la course ! Tout a l’air super bien organisé et l’accueil est très chaleureux. Heureusement car on va bien se cailler ensuite…

Marathondelespoir emmie

Départ à 9h30, avec les premières gouttes de pluie. Youpi. Un temps pourri va s’acharner sur les coureurs toute la matinée : déluge de flotte et fort vent à 65 km/h… même la veste en goretex n’a pas résisté !
Côté parcours, il est exigeant, vallonné avec des passages boueux sur sentiers. Mais le meilleur reste pour la fin avec cette interminable ligne droite de 11 km face au vent sur la levée de la Loire. Régulièrement une rafale venait rabattre et vider dans mon cou ma capuche, remplie d’eau froide… Punition d’avoir renoncé à la Sainté ?😉

Levéedelaloire Emmie renaud

Côté course, une concurrente (Virginie) s’est de suite portée en tête, sur une base rapide de 2h55. Avec Renaud on accroche, pas sans mal d’ailleurs. Ça tient 15km quand même, avant qu’elle ne réduise la voilure. C’est son 1er marathon, mauvaise gestion ! Peu après le semi Renaud me laisse filer à son tour. Je gère la fin de course seule sur un rythme « confortable » pour tenir contre le vent 💨🌧.

A l’arrivée, je suis trempée jusqu’au slip, mais trop contente de gagner ce marathon ! Le speaker est dans le même état que moi, rincé et exalté, on cause un instant au micro et il m’annonce que j’ai raboté le record féminin de 8 minutes ! Renaud arrive presque sur mes talons, on profite du moment tous les deux tant qu’on ne grelote pas trop.

podium Emmie

La remise des prix est joviale et festive, les coureurs sont attablés autour du podium, au chaud, avec bière et sandwich-merguez de circonstance. Sous les applaudissements, le marathon de l’espoir remettra un beau chèque de 21000 euros à l’AFM du Téléthon.

C’est la plus belle des récompenses !